Pour le défi 48 des croqueurs, j'aurais aimé vous faire entendre la voix de James Bowman ; bon tant pis… A écouter et lire lentement, si vous le voulez bien...
à vous et votre ami poète
Comme pochée
au cœur de l’eau salée...
une île
le sable
l’herbe
des brindilles,
petites gousses qui frétillent au murmure iodé.
Un phare
dans la douceur du soir
le faisceau
nappant l’obscurité
et pour l’œil avisé
la grande
et la petite casseroles...
une île,
dans cette paix de la terre
Comme pochée
au cœur de l’eau salée
une île
un souffle toujours plus puissant
les flots,
battus en neige,
dans l’obscurité laiteuse
un phare,
fouetté par l’océan
la terre,
portée au frémissement,
à l'ébullition…
Et pourtant
le repliement
le refus d’un transvasement...
muette,
même passée au chinois du vent...
la part lumineuse obscurément camouflée
dans les eaux marines
Comme poché
sur cette terre salée
entre la racine
et les branches
l’être...
La pointe du chat, l'île de Groix, encre.
Anne Le Sonneur
Pour la recette... l’île flottante, forcément résonna, même si je ne sais pas battre les œufs en neige…